La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°174 - 3e trimestre 2023
Sommaire des bulletins

        

Coloriser une carte postale au début du XXe siècle

 

Après la relation du voyage en Écosse d’une vingtaine de membres de notre Société, deux articles nous éclairent l’un sur la vie quotidienne dans la région de Beynac, il y a plus de deux siècles, et l’autre sur la place des femmes dans la Préhistoire.

Tout d’abord, Jean Odon Ségurel dans article « Beynac, mœurs et coutumes du temps passé », propose une vision de son village natal au début du XXe siècle. Né en 1867, il y meurt en 1958. S’excusant, lui, modeste enfant de Beynac n’ayant pas dépassé l’instruction primaire, de se lancer dans une telle évocation de son « pays ». Mais, comme il le dit Si jamais personne n’avait rien écrit, nous ne saurions rien du tout !

Il nous présente ce qu’il sait du bourg, de l’église et du château de Beynac aux XVIIIe et XIXe siècles. Il imagine l’étonnement teinté d’admiration d’un voyageur arrivant dans le bourg par le seul chemin praticable de l’époque. Il décrit l’église, le château (d’une façon très complète) puis en vient à l’histoire du château… Puis il revient au quartier de la Balme, celui qui a subi les plus grosses modifications… Il évoque ensuite les chemins et les transports avant 1850, les plus rudimentaires qui soient mais il fallait faire avec !

Enfin un long chapitre est consacré à la batellerie qui a connu sa pleine activité entre le XVIIIe siècle et les trois-quarts du XIXe siècle. Ce sujet, très à la mode depuis quelques décennies, est ici raconté par un témoin qui a connu les derniers acteurs de cette activité. Un témoignage passionnant !

Jean Ségurel termine son long témoignage par une peinture des « mœurs de ces temps et du travail ». Encore une évocation vivante de la vie simple des habitants des campagnes de ces époques. Puis après avoir donné un « aperçu du réseau routier de notre commune » dont il « se rappelle presque l’origine », il termine sur des réflexions un peu « philosophiques » mais désabusées sur la société actuelle. Ce texte est agréablement illustré par des cartes postales anciennes dont une belle vue panoramique colorisée.

Le deuxième article est la suite du texte de Claudine Catinel sur les « Femmes en Périgord. Femmes en préhistoire ». Elle revient sur les « traces réelles de femmes préhistoriques en Périgord (la plus ancienne : Mme Pataud, la voisine de l’abri Cro Magnon, la femme de Cap Blanc, celle du Moustier…, autant de femmes reconnues comme telles mais aussi d’énigmes.

Quant aux préhistoriennes, qui les connaît ? Geneviève Guichard (1918-1995), Annette Laming-Emperaire (1917-1977), Denise de Sonneville-Bordes (1919-2008), des préhistoriennes souvent dans l’ombre de leurs époux. Sans oublier Monique Peytral (1926-2020) qui a peint Lascaux 2. Enfin les premières guides comme Noélie Pomarel aux Combarelles, photographiée par Robert Doisneau.

Et connaissez-vous les héroïnes préhistoriques ? : Gammla dans « La guerre du feu », Ayla dans « Les enfants de la terre » et enfin Petite Lune, l’héroïne de la Ferrassie, dans une œuvre de Martin Walker parue sous le titre The Caves of Perigord, en 2002 (non encore traduit en français)… et aussi la chamane Puissance de Licorne, personnage créé par Sophie Marvaud…

Jacqueline Joinel

Le village et le château de Beynac (vue partielle d’une carte postale panoramique colorisée).
(Photo Pierre Daudrix)

On peut trouver ce bulletin à l’espace Culture du Centre E. Leclerc, avenue de Madrazès, à la Librairie-presse du centre commercial Carrefour, de la Croix-Rouge, à Sarlat, à La Boutique, 43, rue de la République, à Sarlat, à la supérette Bio et Saveurs, à Saint-Cybranet, ainsi qu’à l’épicerie-presse L’Epicier, à Salignac-Eyvigues. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant à : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, BP 47, 24201 Sarlat cedex

 

 

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