Souvenir du rugby à Sarlat en 1911

Mireille Beernaerst commente et illustre deux articles de notre numéro 171 : pourquoi Sainte-Adresse « le petit Nice havrais » en Normandie est capitale de la Belgique pendant quatre ans ? Comment les Anglais lancent-ils en 1942 une opération amphibie contre des Français à Madagascar ?

La prise de possession par un prêtre d’une église ou un prieuré se déroule lors d’une cérémonie bien définie. Claude Lacombe, aidé de Michel Lasserre, Jean-Jacques Deviers, Jacqueline Jouanel, Guy Mandon et Marie Palué, en fournit de nombreux exemples dans le Sarladais des XVIIe et XVIIIe siècles, particulièrement dans le Salignacois. Si on intègre les données recueillies hors du département, l’article recense, pour la premère fois, plus d’une soixantaine de prises de possession Après lecture du consentement de l’évêque, devant notaire royal ou apostolique, et les paroissiens, le prêtre effectue les gestes rituels. Il évalue alors les biens dont il aura charge et bénéfice. Aujourd’hui, la cérémonie, même simplifiée, perdure.

Charles Lassagette poursuit son éphéméride de novembre 1914 à août 1915. Directeur de l’école laïque, il coorganise l’accueil des réfugiés, des soldats blessés, les collectes de vêtements ou de couvertures, les réquisitions, gère les conflits de cohabitation liés à la présence de nombreux militaires… À l’évidence, la guerre s’enlise, la vie des Sarladais est bouleversée mais se poursuit au gré des rumeurs, spéculations, décès, marchés aux noix…

Chaque année le Club Athlétique Sarladais honore, devant sa stèle commémorative, ses joueurs tombés lors des deux conflits mondiaux. Patrice Besse, coprésident du club, retrace leur destin de combattants et de joueurs. On pratique, dès 1902, le rugby à Sarlat, dans le cadre des FCS, USS, puis du CAS. Vingt et un joueurs sont tombés en 14-18 : leurs fiches de signalement militaire donnent leur origine familiale, métier, traits physiques, lieu de décès, du Chemin des Dames aux Dardanelles.

Lors du deuxième conflit mondial, six joueurs ont donné leur vie, dont trois résistants. L’auteur a cherché leur poste dans l’équipe. En 1955, une commémoration réunit une équipe anglaise et le CAS renforcé de joueurs internationaux.

Marie-France Lachastre

L’équipe du collège de Sarlat, 1910-1911, match du 19 mars 1911 contre le Football Club Sarladais (Champion Ville de Sarlat 12 à 3)

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