La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°169 - 2e trimestre 2022
Sommaire des bulletins

        

L'activité notariale en Salignacois au XXVIIIe siècle

 

Jean-Jacques Deviers nous présente la suite de son étude (1re partie parue dans le n° 168) sur les notaires du Salignacois avant la Révolution. Une vraie leçon d’archives pour tous ceux qui recherchent leurs ancêtres ou sont intéressés par l’histoire locale. Sont passés en revue les actes de la vie de famille (contrats de mariage, testaments, donations, etc.), de la vie active (prix faits, baux, achats, ventes, nombreuses quittances, etc.). Un constat : s’il y avait de nombreuses ventes de terres et de prés, en revanche il y avait peu de ventes de maisons ! D’autres actes sont liés au clergé (afferme des gains décimaux, droit de tombeau dans l’église, etc.), au seigneur local (hommage, reconnaissance de propriétés, etc.), ou sont classés dans les « variés », ce sont par exemple des actes de respect d’un enfant vis-à-vis de ses parents ou d’opposition à un mariage. Ces actes forment « une mine d’actes typiques de la vie et des coutumes de l’époque ». La charge notariale étant héréditaire, les notaires formaient souvent des dynasties qui sont étudiées en fin d’article.

Après avoir présenté l’histoire et les conditions du tournage du film Jeannou du cinéaste Léon Poirier, dans le n° 168 d’Art et Histoire en Périgord Noir, Claude Lacombe nous fait vivre l’accueil de ce film par les critiques. Ceux-ci furent peu élogieux. Que ce fût à propos du scénario, des acteurs qui « seraient excellents » mais mal « employés », ou de la musique, beaucoup trop forte ! Seuls le cadre du Périgord Noir et le tournage, tout en décors naturels, a trouvé grâce aux yeux de personnes comme Didier Daix, Roger Régent, François Vinneuil, Robert Brasillach et autres critiques écoutés de cette époque. La quasi totalité des textes conservés vient de journaux collaborationnistes…

Et pourtant ce film a été qualifié de pétainiste même si rien dans la présentation (décors, vêtements, véhicules) ou le scénario de cette histoire ne permet de le dater. Cette période ambiguë a-t-elle été fatale à un succès peut-être mérité ? Après avoir aidé la famille du résistant Gérard de Commarque et fait un dernier film (sur Charles de Foucault), le réalisateur Léon Poirier a passé les trente dernières années de sa vie à Urval dont il fut le maire de 1959 jusqu’à son décès en 1968.

Ce sont des souvenirs d’enfance écrits par Roger Dartencet (né en 1890) qui nous sont présentés dans l’article suivant. Cette enfance s’est déroulée d’abord à Sarlat (avant la restauration du secteur sauvegardé et l’assainissement des rues), puis dans différents établissements (religieux) d’enseignement et enfin à Proissans, dans la maison de Lavelle. Une vie tranquille dans une famille bourgeoise, mais pas très riche (il fait des petits travaux ou des corvées pour gagner quelques francs et s’acheter un vélo), entre un père premier clerc chez Maître Lacroix et une mère passionnée de musique, tous deux étaient reçus dans la bonne société sarladaise. La vie n’était pas sans dangers et il y avait fréquemment des attaques des personnes. La famille se composait de quatre garçons et deux filles.

Roger Dartencet évoque l’importance du commerce des noix. Mais surtout, ce qui ressort le plus de ce récit c’est, dès sa petite enfance, un goût très prononcé pour la chasse. Cela lui valut bien des mésaventures et des blessures. Toutes ces péripéties sont racontées avec force détails. Cette première partie s’achève avec son désir de s’engager dans l’armée : il avait 18 ans, on était donc en 1908, mais déjà on sentait venir la guerre.


Jacqueline JOUANEL

 

 

 


Signatures au bas d'un contrat de mariage d'Henry de Carbonières de Mayac
et de Jeanne Duburg en 1657 (notaire de Laval). Arch. dép. Dordogne
fonds de Carbonières 2E 1836, carton 8.

On peut se procurer ce bulletin à l’espace Culture du centre Leclerc ou à la Librairie-presse du centre commercial Carrefour de la Croix-Rouge, à Sarlat, ainsi qu'à la mairie de Saint-Martial-de-Nabirat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex.

 

       


 

 

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