Au temps des ébénistes Armagnac

Dans le cadre de la vie de la Société, Mireille Feigneux évoque la sortie, en septembre, de la Société en Quercy blanc, avec la visite de Septfonds, berceau du chapeau mondialement connu au début du XX^e siècle. L’après-midi a été consacrée à la découverte du village de Montpezat-de-Quercy avec, comme point d’orgue, la collégiale Saint-Martin où sont exposées cinq remarquables tapisseries du XVI^e siècle racontant la vie de saint Martin, sans compter de nombreux objets d’art, vestiges de la splendeur passée de la collégiale. Une promenade à la rencontre des maisons à pans de bois du XV^e siècle clôture la visite… Une journée bien remplie…

Dans le premier article, M. Pigeon (✞) et Robert Imbert, nous retracent l’histoire de la commune, Serres-et-Montguyard, située, en direction de Bergerac, à l’extrême limite ouest de l’ancien diocèse de Sarlat. Cette étude, jusque là inédite été faite, pour l’essentiel en août 1912. Elle est un excellent exemple des monographies communales demandées à cette époque aux instituteurs pour faire connaître l’histoire de leur commune. Ce genre de document est précieux pour l’histoire locale avec ses faiblesses et ses lacunes, mais plein de lyrisme et de détails intéressants.   

Anne Bécheau propose ensuite une brève histoire du four de Fages, à Saint-Cyprien.

Dans l’article suivant (complété d’une note de Jean-Jacques Despont), Bernard Traimond évoque, quant à lui, Etienne (de) La Boétie, qui fut au XVI^e siècle, curé de Soustons. En effet, il y a, en même temps, deux Etienne La Boétie, celui célébré par Montaigne, mais également son oncle curé qui assure l’éducation de son jeune neveu Etienne après la mort prématurée de son père. Cet ecclésiastique cumulait plusieurs charges : curé de Bouilhonnac, dans l’Aude, mais aussi curé de Saint-Quentin du Dropt, et donc cué de Soustons, dans les Landes, dont les revenus étaient affermés à un vicaire. Il est en même temps prieur des Veyssières, sur le plateau de Vitrac.

Marie-Françoise Moine, descendante des Taillefer, nous parle de la maison et du domaine de Costecalve, à Cénac. En 1795, le député Jean Guillaume Taillefer dont nous avons dressé un portrait dans le n° 155, 2018, d’Art et Histoire en Périgord Noir, décide de quitter Domme pour s’établir à Costecalve, en transformant la maison familiale en petit château en ajoutant deux tours, en lui donnant un aspect assez proche de la construction actuelle.

Le dernier article, particulièrement intéressant, d’Alain Armagnac et de Pierre Martial, nous conte ensuite la « saga » des trois générations d’ébénistes de talent de la famille Armagnac, de 1865 à 1959, à Sarlat. L’étude est agrémentée de nombreuses photos des réalisations des ateliers Armagnac comme le mobilier de la bibliothèque municipale de Sarlat qui donne à la salle de lecture une réelle beauté et une remarquable harmonie.

Nous le voyons, un numéro particulièrement riche et varié que l’on peut trouver à l’espace Culture du Centre Leclerc, au Pontet, avenue de Madrazès, à la librairie-presse l’Evasion, rue de la République, ou à la librairie-presse, au centre commercial Carrefour de la Croix-Rouge, à Sarlat.

La salle de lecture de la bibliothèque de Sarlat,
meublée par les ébénistes Armagnac (© Claude Lacombe)

On peut se procurer ce bulletin à l’espace Culture du centre Leclerc, au Pontet, ou à la librairie L’Évasion, rue de la République, à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex