La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°158 - 3e trimestre 2019
Sommaire des bulletins

        

De la Double à la guerre de 14-18

 

Grâce aux commentaires de Mireille Feigneux, les membres de notre Société ont pu découvrir les chapelles du Cheylard et de Pelvézy, commune de Saint-Geniès. La chapelle du Cheylard édifiée en 1329, est ornée de fresques illustrant la Légende dorée, œuvre de Jacques de Voragine, qui raconte la vie de 150 saints et martyrs. Construite au XVIe siècle. La chapelle de Pelvézy servit de lieu de sépulture aux différents seigneurs de Pelvézy ? Elle accueille aujourd’hui un centre d’interprétation concernant le travail de la lauze. 

Claude Lacombe revient ensuite sur la conférence d’Anne-Marie Cocula-Vaillières, historienne et ancienne présidente de l’université Michel de Montaigne, sur Étienne de La Boétie en son temps. Elle devrait faire prochainement l’objet d’une publication dans notre Bulletin. Après cette conférence, les auditeurs se sont rendus à Temniac pour y découvrir son église et ce qui reste de la résidence des évêques de Sarlat.

Dans une première partie, Bernard Laval a décrit les marais de la Double, vaste zone marécageuse impaludée, lieu d’une importante surmortalité. Il montre maintenant que cette misère ne laissa pas indifférent : certaines personnalités locales et l’Etat fournirent travail et capitaux dans le but d’assainir ce pays. Eugène Le Roy en tira un roman, L’ennemi de la mort, une œuvre qui fut l’objet de vives critiques. Pour certains, la Double était victime de la déforestation et non des sols imperméables, comme l’affirmait le romancier. Pour d’autres, le Doubleaud était caricaturé à l’extrême. Enfin, la critique littéraire considéra L’ennemi de la mort comme trop mélodramatique. Quoiqu’il en soit, le roman d’Eugène Le Roy fut adapté par la télévision puis au théâtre.

La guerre de 1914-1918 fut une catastrophe. Pour s’en convaincre, la monographie est un outil indispensable : elle permet de saisir ce que coûta à la France ce conflit qui détruisit une jeunesse dont le bagage intellectuel et technique n’avait jamais été aussi élevé. L’exemple de Pierre Boudy, fils d’agriculteur assez modeste, en est l’illustration. Excellent élève au primaire, puis au lycée, il franchit tous les grades universitaires, intégra l’École Normale de Saint-Cloud, devint professeur dans diverses écoles normales d’instituteurs, tout cela à moins de 22 ans. Marié et père de famille, il fut mobilisé le 1er août 1914, dans le 50e R.I., puis envoyé sur le front où il fut tué le 25 septembre 1915… Que serait devenu cet intellectuel sans cette tragédie ? À l’écart de la bourgeoisie, car issu du peuple et formateur du peuple, sur lequel il s’interrogeait d’ailleurs à propos du massacre d’Hautefaye, Pierre Boudy ne fut pas seulement brillant ; il était aussi original. Sans sa mort brutale, sans doute aurait-il beaucoup apporté à cette société française qui, au début du XXe siècle, paraît terriblement contradictoire.

 


Pierre Boudy, une vie brisée (© coll. Georges Thomas)

 

Arrivé à Sarlat dans les années 1960, Jost Roosenburg vient d’offrir à la municipalité de Sarlat une œuvre de son père, Teun Roosenburg, un artiste néerlandais. Fortement influencé par Maillol, cette « Vénus » se trouve maintenant sur une petite place au débouché de la rue Rousset, à l’ouest, au milieu de la Traverse.

 


"Vénus", Teun Roosenburg (© Alice Legendre)

 

On peut se procurer ce bulletin à l’espace Culture du centre Leclerc, au Pontet, ou à la librairie L’Évasion, rue de la République, à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex

 

       


 

 

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