La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°155 - 4e trimestre 2018
Sommaire des bulletins

        

De Louis XVI à la Grande Guerre

 

 

Le bulletin n° 155 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 4e trimestre 2018, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître. 

Dans ce numéro, la Société se fait tout d’abord l’écho, sous la plume de Claude Lacombe, de la journée » conférence : sortie de début juillet entre La Chapelle-Aubareil et le château de Puymartin..

Pour sa part, le président Jean-Jacques Despont a rendu un hommage sensible et affectueux à notre vice-président qui vient de nous quitter suite à un mal implacable qui l’a très rapidement emporté.  

Le premier article de ce bulletin nous ramène une nouvelle fois dans le Belvésois, dans cet ancien district (de 84 paroisses) créé par la Révolution autour de la ville de Belvès. Jacques Grimbert suit toujours la trace des commissaires chargés de traquer, sur les anciennes demeures des nobles, les moindres symboles de la féodalité (créneaux, mâchicoulis, enceinte fortifiée, châtelet d’entrée…) et de décider quel serait le sort des châteaux ainsi visités. En janvier 1794, ils ont donc inspecté Biron, Lavaur, Sermet, Besse, Sineuil, Prats, Doissat, Pech Gaudou, Campagnac, La Bourlie, La Bleynie, la Bourgonie, Cabans, Cugnac et Bigarroque : parmi tous ces châteaux, certains n’ont laissé que peu de vestiges et donc peu de traces dans les mémoires, ils sont donc à redécouvrir.   

L’article suivant de Jean-Jacques Despont retrace la vie et la carrière politique de Jean-Guillaume Taillefer. A ce descendant d’une vieille famille périgourdine, s’attachent les qualificatifs de révolutionnaire et surtout de régicide. Il fut d’abord médecin à Domme, mais intéressé surtout par la politique, il réussit à se faire élire député de la Dordogne en septembre 1791. Les cinquante cinq lettres qu’il a adressées à sa mère nous permettent de suivre le cheminement de ses réflexions  jusqu’à sa décision de voter la mort du roi Louis XVI. Attaché à la cause de Robespierre, il est envoyé en mission en province. Accusé soit d’excès, soit de mollesse, il est cependant très actif durant cette période de troubles et de dangers. Il prend (à peine) le temps de se marier, laissant à sa mère le choix de son épouse… et continue sa carrière politique. Mais celle-ci sera très ralentie avec le retour de la monarchie, la tache indélébile de « régicide » le poursuivant toujours. 

Le dernier article, mis en forme par Gérard Kastelé et Claude Lacombe, fait partie de tous ces témoignages poignants que nous avons vu ressortir des archives familiales à l’occasion de la célébration du Centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Le Journal de guerre du caporal Emile Selves n’est pas très long : de décembre 1914 à mai 1915, mais il comporte toutes les horreurs auxquelles pouvaient être confrontés les soldats de cette Grande Guerre.  Les marches forcées, les bombardements, le froid, les corvées dans la nuit, l’ignorance de ce qui se passait autour d’eux, les missions périlleuses (aller chercher des bombes ou en reconnaissance), la mort de leurs compagnons, la promiscuité avec les cadavres pendant des jours, mais aussi le vin qui leur était servi afin de leur faire oublier tout cela et de soutenir leur moral. Et quelquefois des permissions pour rentrer au pays. Quand Emile Selves est rentré au pays en mai 1915, c’est parce qu’il était blessé. Reparti très vite au front, il est de nouveau blessé et il va mourir des suites de ses blessures en février de l’année suivante.

 

Portrait en miniature de Jean-Guillaume Taillefer réalisé en 1794   (Pastel. Coll. particulière)   

 

On peut se procurer ce bulletin à la maison de la Presse et à la librairie Majuscule à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex.

 

       


 

 

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