Un mot du nouveau Président

Nouveau Président de notre Société, élu lors de l’Assemblée générale qui s’est tenue en avril dernier à Saint-Pompon, il m’a paru opportun de vous faire part, dans ses grandes lignes, de l’action que j’envisage de mener.

Francis Guichard, mon prédécesseur, a, durant treize années, mené à bien le développement de notre association et nous pouvons tous l’en remercier. C’est dans la continuité que sera poursuivie son action mais l’avenir reste ouvert et  réclame, à notre époque, que soient conservées à l’esprit adaptation et nouveautés.

Avec l’appui du conseil d’administration qui m’a confié ce mandat à l’unanimité, et l’aide de la secrétaire générale, deux questions réclament un effort soutenu pour aboutir :

* poursuivre le recrutement d’adhérents,

* regrouper la bibliothèque et les archives de la Société dans des locaux adaptés à leur conservation et permettant l’accès aux chercheurs.

* Par ailleurs, la qualité des activités (sorties, conférences, édition de hors séries) et du bulletin reste notre souci constant.

Je souhaite aussi que la communication ne soit pas unilatérale et que, adhérents, vous fassiez davantage de suggestions pour qu’il soit répondu, au mieux, à vos attentes. C’est grâce à cette action commune que la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir améliorera encore son rôle et son audience en Périgord. Nous le ferons ensemble.

Bonne nouvelle, tombée début juin, deux mois après l’Assemblée générale... Notre Société vient d’obtenir la reconnaissance d’intérêt général lui permettant de recevoir légalement dons et legs. Une note en précisera l’application.

Du domaine du prince de Croÿ à Saint-Vincent-Le Paluel
au comice agricole de Sarlat en 1882

Le bulletin n° 146 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 3e trimestre 2016, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître. Il débute par un mot du nouveau président Jean-Jacques Despont. Viennent ensuite les nouvelles habituelles de la Société, mais un une information très importante : la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient d’être reconnue d’intérêt général. Ceci lui permet de recevoir dons et legs avec, à la clé, une déduction fiscale, pour les adhérents, de P66 % du montant de leur versement, ce qui est vraiment une excellente nouvelle.

Dans un premier temps, Mireille Feigneux, Claire Veaux et Anne Bécheau nous relatent l’excursion « entre bastide et chartreuses » effectuée ce printemps dans la région de Molières. Claire Veaux nous retrace brièvement l’histoire de la bastide, de l’église et du château de Molières. Anne Bécheau, quant à elle, nous fait découvrir les chartreuses des coteaux de la Dordogne. Nous terminpns cette agréable sortie... malgré un temps peu clément... avec le château de Cardou, près de Lalinde, qui appartient à la famille de Saint-Exupéry depuis le XVIIIe siècle.

Jacques Grimbert nous plonge avec son article dans le patrimoine du prince de Croÿ (1889-1931) en Périgord Noir. Pour quelles raisons un prince de Croÿ issu d’une puissante famille du nord de la France avec des branches en Autriche, Belgique, Bohême et Westphalie avait-il voulu se créer un patrimoine immobilier en Périgord ? Le château de l’Ermitage, à Condé-sur-l’Escaut où il est né appartenait à la branche westphalienne de la famille. Peut-être, selon Jacques Grimbert, le prince avait-il voulu montrer qu’il avait lui aussi les moyens de posséder un patrimoine foncier important. A cela s’ajoute un autre élément, sa mère était issue d’une grande famille du Sud-Ouest : les Durfort qui ont été propriétaire du château de Paluel. Le fait est que le prince de Croÿ s’est constitué en une quinzaine d’années un solide patrimoine tant bâti que non bâti : trois châteaux, ceux de Paluel, de Saint-Vincent-Le Paluel et de Commarque, des métairies, des moulins et plusieurs maisons et bâtiments d’exploitation, soit au total plus de 185 hectares. Le prince a été maire de Saint-Vincent-Le Paluel de 1892 à 1919. Son décès prématuré à 42 ans va précipiter la dispersion de biens qui rapportaient peu et étaient, semble-t-il, mal entretenus. Un bel article bien documenté qui apporte un éclairage nouveau et une foule de renseignements sur la question.

L’article suivant est extrait des Voyages en Périgord de Monsieur de Lamothe dans le Sarladais en 1882, annotés par Jean-Jacques Despont. M. de Lamothe nous fournit ses impressions de voyage entre Siorac et Sarlat en empruntant la toute nouvelle ligne de chemin de fer. Membre du jury du Comice agricole de Sarlat, il nous relate le déroulement et les festivités qui l’accompagnent. C’est une véritable plongée dans la vie saeladaise à la fin du XIXe siècle. Période pas si éloignée de nous et pourtant si lointaine... A lire sans modération 

Un lauréat, porteur d’une douzaine de médailles,
du Comice agricole de Sarlat, vers 1900(Coll. particulière)