La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°143 - 4ème trimestre 2015
Sommaire des bulletins

        

De Lucien de Maleville à la Fondation de Selves

 

Le bulletin n° 143 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 4e trimestre 2015, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître. Il confirme, par sa diversité, la curiosité des auteurs et la variété de leurs centres d’intérêts, permettant aux lecteurs d’y trouver un certain plaisir de lire.

          Comme pour nous permettre d’aborder l’hiver avec le sourire, ce bulletin débute avec le compte rendu, par Anne Bécheau, de la sortie d’automne, promenade toute ensoleillée à la découverte de trois trésors cachés de la vallée de la Dordogne : les châteaux de Betou et de Fages, pour s’achever dans le recueillement au mystérieux prieuré de Redon-Espic, sur la commune de Castels.


S’il ne s’agissait pas d’un sujet aussi brûlant que la Seconde Guerre mondiale, nous serions tentés de dire que l’article qui suit est d’une grande fraicheur dans sa simplicité. Un nommé François Desplay, probablement concierge au collège Saint-Joseph, à Sarlat, s’est plu à noter, jour après jour, tous les événements dont il était témoins et les rumeurs nombreuses et parfois fondées, qui circulaient à Sarlat entre juin 1944 et mai 1945.

Le document est, pour ainsi dire, « dans son jus », la rédaction du bulletin n’ayant rien ajouté ni retranché au texte original. Ce récit, « à chaud », rappellera à quelques-uns de nos lecteurs de pesants souvenirs, mais en fera sourire d’autres par sa rusticité et son réalisme ; tant il est vrai qu’en toute circonstance, même tragique, il y a parfois des situations cocasses, voire comiques et des façons toutes personnelles de les interpréter.

Qui mieux qu’Olivia de Maleville, secrétaire de l’Association Lucien de Maleville et petite-fille de l’artiste, pouvait évoquer avec plus de compétence et pourrait-on dire de fierté et d’amour, l’œuvre de ce peintre qui fait honneur au Périgord et plus particulièrement au Périgord Noir ?

Bien sûr l’artiste a voyagé, mais son inspiration, il la trouve toujours dans ce coin de terre qui ne cesse de l’émouvoir car, dit-il : « Où planter son chevalet ?... tout vous sollicite… cette terre admirable fourmille de détails… » Détails que le peintre se plait à reproduire dans des scènes de la vie rurale, telle la « batteuse rouge », œuvre majeure dont l’article nous livre une analyse détaillée.

Peintre de la lumière, chantre de la région, Lucien de Maleville est aussi illustrateur, et caricaturiste. Il fut même, pendant de nombreuses années, le recenseur, pour l’administration du Patrimoine, des édifices, parfois bien négligés, qui méritaient d’être protégés.

Dans cet article, Olivia de Maleville fait un recensement chronologique de l’œuvre de l’artiste tandis que les pages couleurs de la revue permettront d’admirer, et peut-être de découvrir, quelques-unes de ses toiles.

À Sarlat, chacun connaît l’avenue de Selves et surtout la Fondation de Selves, foyer médico-éducatif occupant l’ancien château de Loubéjac, au sortir de Sarlat, en direction des Eyzies. Mais, aujourd’hui, lequel de nos contemporains serait en mesure de dire d’où vient cette appellation ?

Selves est le nom d’une ancienne famille de la bourgeoisie de Sarlat au XVIIIe siècle, mais pas seulement. L’article suivant, de Pierre Martial, évoque, à grands traits, la vie et la carrière politique de Justin Germain Casimir de Selves, jeune avocat lorsqu’éclate la guerre de 1870. Il entame, à partir des années 80, une carrière préfectorale, avant de franchir, en 1911, une nouvelle étape dans la hiérarchie politicienne de la IIIe République, quand le président Armand Fallières le nomme ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Joseph Caillaux.

Mais la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille, et les lecteurs pourront le constater en lisant l’article. Ils apprendront aussi comment naquit, avec la générosité de Justin de Selves et grâce aux heureuses initiatives de quelques autres, la « Fondation de Selves », dans la propriété de Loubéjac.

Le patrimoine religieux du Périgord Noir réserve des trésors et suscite intérêt et interrogations au fur et à mesure des restaurations qui y sont faites. Anne Bécheau nous fait découvrir l’église de La Boissière-d’Ans, dans l’ultime article de la revue.

Placée au cœur du village-rue, dans la vallée de l’Auvézère, au nord-ouest de Thenon, l’église Saint-Martin remonte au XIIe siècle. Située dans cette partie du Périgord dépendant du sud Limousin, la châtellenie d’Ans était mouvante des vicomtes de Limoges et l’église relevait des évêques de Limoges.

L’article évoque l’histoire de la paroisse aux cours des siècles et l’état lapidaire de l’église, de son architecture et de ses sculptures. Le vaste programme décoratif peint repéré lors des travaux des XIXe et XXe siècles, a permis d’être mis au jour en 2013, dans les chapelles nord (dite chapelle rouge) et sud (dite chapelle blanche), à cause de la couleur respective dominante des décors.

 

 

 

La batteuse rouge de Lucien de Maleville.
© Association Lucien de Maleville

 

On peut se procurer ce bulletin à la maison de la Presse et à la librairie Majuscule à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex.

 

       


 

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