La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°142 - 3ème trimestre 2015
Sommaire des bulletins

        

Du vin de Saint-Cybranet envoyé à Saigon
aux « dégustades » sarladaises

 

Le bulletin n° 142 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 2e trimestre 2015, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître. Il débute comme toujours par la Vie de la Société avec deux temps forts. Pour la première fois, une de nos publications, la biographie de Pierre Boissel, médecin et poète occitan, vient d’être transcrite en braille.
          Le deuxième temps fort fut la sortie du 4 juillet dernier avec la conférence de Jean-Jacques Despont sur Jean de Vienne (1557-1608), né à Sarlat, devenu contrôleur général des Finances et conseiller du roi Henri IV. La visite de la Grange dîmière de La Cassagne venant terminer de fort belle façon cette intéressante journée.

 

Dans le premier article, jean Lachastre nous raconte l’épopée des vins de Saint-Cybranet qui ont connu leur heure de gloire sous le Second Empire, puisqu’en 1869 ils s’exportent jusqu’à Saigon. L’expéditeur était Raymond Mercier, propriétaire et négociant à Saint-Cybranet, et le destinataire le Cénacois Oswald Taillefer en Cochinchine.

 

Le jeune historien Benoist Lapouge conduit, pour sa part, une étude approfondie sur le rôle et l’influence de la Société d’Agriculture de la Dordogne au XIXe siècle.

Cette association née en 1821, publiait les Annales agricoles et littéraires. Il y avait des espaces d’échanges permettant aux agronomes d’être renseignés sur les techniques agricoles nouvelles et de réfléchir aux raisons de leurs succès ou de leurs échecs comme le disait le maréchal Bugeaud.

Les activités de cette société se sont diversifiées en évoluant vers celles d’une société savante restant un élément important de la vie culturelle pendant 70 ans, avant de disparaître.

Claude Lacombe et Michel Lasserre nous content, pour leurs parts, les difficultés rencontrées pour rendre hommage au général Fournier Sarlovèze à Sarlat.

Fournier-Sarlovèze mort à Paris en 1827, il faut attendre 1859 pour que ses concitoyens lui élèvent un tombeau « égyptien » avec un médaillon de bronze représentant le défunt de profil, faisant graver dans la pierre ses multiples campagnes militaires.

A la fin du XIXe siècle débute, selon les auteurs, une « valse à quatre temps » commence avec, en 1893, un projet de statue équestre qui n’aboutit pas. En 1899, un deuxième projet plus modeste voit le jour : une rue à son nom, une plaque apposée sur sa maison natale. Nouvel échec. Enfin, entre 1905 et 1907, on envisage la réalisation d’un buste du général financé par une souscription auprès des Sarladais. Seul un buste en plâtre a été fait par le sculpteur parisien Paul Choppin dont il ne subsisterait qu’une photo conservée à la mairie de Sarlat… Le tirage en bronze n’ayant jamais été commandé. Troisième échec…

Mais, en 1902, une copie du portrait de Fournier-Sarlovèze par Gros est envoyé à Sarlat par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts, Georges Leygues, ami du maire de Sarlat, Pierre Sarrazin. Elle est toujours accrochée dans la salle des délibérations du conseil municipal à l’Hôtel de Ville de Sarlat.

Finalement, au XXe siècle, vient enfin le temps des hommages par le livre et par l’image…

 

Nicole Mainet-Delair dresse, quant à elle, un panorama fort réjouissant du passage des banquets de jadis aux « dégustades » d’aujourd’hui en Périgord Noir, de l’Antiquité au début du XXIe siècle. Comme le dit l’auteur, « des temps anciens à nos jours, les hommes ont toujours aimé se réunir pour partager le plaisir de manger et de boire tout en discutant des problèmes de la cité ou de sujets plus légers ».

  Nous le voyons, nous avons ici, une fois de plus, un numéro très varié, riche de renseignements sur l’histoire du Périgord Noir… à déguster sans modération.

 

 

Le tombeau de Fournier-Sarlovèze au cimetière de Sarlat
(Photo Claude Lacombe)

 

On peut se procurer ce bulletin à la maison de la Presse et à la librairie Majuscule à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex.

 

       


 

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