La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°140 - 1er trimestre 2015
Sommaire des bulletins

        

De Lascaux à l'Arménie

 

  Le bulletin n° 141 d'Art et Histoire en Périgord Noir, 1er trimestre 2015, bulletin de la Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir qui vient de paraître confirme, par sa diversité, la curiosité des auteurs et la variété de leurs centres d'intérêts, permettant à nos adhérents et aux lecteurs d'y trouver quelques articles intéressants.

  C'est à Brigitte et Gilles Delluc que l'on doit l'évocation de la vie de l'abbé André Glory. La carrière de ce dernier débute en 1933, en Alsace, où il commence ses premières fouilles, mais c'est la guerre qui oriente son avenir. Démobilisé à Toulouse, il enprofite pour visiter la grotte de Lascaux récemment découverte, suit les cours du comte Bégouën, rencontre l'abbé Breuil et soutient sa thèse de préhistoire en 1942. En 1947, Denis Peyrony l'autorise à fouiller le sol de Lascaux. Glory procède par sondages, de vraies fouilles étant impossibles en raison des travaux d'aménagement déjà commencés. L'abbé Breuil lui confie, en 1952, le soin de relever par calques, les gravures pariétales, de faire des observations archéologiques et de recueillir les objets mis au jour. Enfin, en 1961, il reçoit, du même, l'autorisation d'achever la fouille du Puits.
          Ces travaux sont brutalement stoppés, en juillet 1966, à la suite d'un tragique accident de voiture dans lequel l'abbé Glory et son jeune assistant, l'abbé Jean-Louis Villeveygou, trouvent la mort.
          Que reste-t-il actuellement de cette intense activité ? D'abord, tous les documents retrouvés après le décès de l'abbé Glory, puis ceux que l'on croyait perdus et qui ont été retrouvés en 1999. Cette base documentaire permit de rédiger sous la signature de l'abbé une importante publication éditée par le CNRS.

  Jean-Jacques Deviers s'est attaché à réunir toutes les informations possibles sur le prieuré-cure d'Archignac. Archignac était, au Moyen Age, une des deux paroisses de l'évêché de Sarlat à posséder deux curés desservants : l'un au presbytère, à la collation de l'évêque ; l'autre, au prieuré, prieur-curé de l'ordre des Augustins, à la collation de l'abbé de Saint-Amand de Coly. Cette situation perdure jusqu'en 1772, date à laquelle sont réunis le prieuré et la cure séculière de la paroisse. Mais que sait-on du bâtiment accueillant le prieuré-cure ? En 1629 (première mention), il est la résidence des Carbonnières de Jayac. Où était-il dans le village et existe-t-il encore ? La confrontation des sources permet de localiser encore aujourd'hui la bâtisse à l'entrée est d'Archignac. Les prieurs en sont connus. Ils appartenaient à la petite noblesse ou à la bourgeoisie rurale lettrée. On y retrouve les noms des Carbonnières, Saint-Gilles, Bial, etc.

  Dans le bulletin n° 137 d'Art et Histoire en Périgord Noir, Andrée Theillaud avait déjà recensé près d'une quarantaine de moulins sur le cours de la Nauve et de ses affluents entre Belvès et Siorac-en-Périgord. Des recherches complémentaires établissent qu'il en existait 4 ! L'étude de leurs histoires montre que leur usage varia du XVIIIe au XXe siècle. Ils produisirent de la farine, de l'huile de noix, du fer, du papier, puis de l'électricité.

  Bien que non reconnu par la Turquie, l'histoire du génocide des Arméniens est un fait avéré car les témoignages sont nombreux, dont celui livré par Massis Pehlivanian dans le présent Bulletin. 4 000 Arméniens qui résistaient à l'armée ottomane, purent embarquer, en septembre 1915, sur des navires militaires français commandés par le vice-amiral Dartige du Fournet, alors en mission dans les Dardanelles. Cet officier mourut en 1940, à Périgueux, et fut inhumé à Saint-Chamassy, non loin du château de Labatut, berceau de la famille de sa femme, Edmée de Laborie de Labatut. Redécouverte par Thomas Aintabian, cette tombe a fait l'objet d'une cérémonie commémorative, le 5 mai 2010.

  Dans le bulletin n° 138 d'Art et Histoire en Périgord Noir était publiée la photo d'un mariage célébré au milieu du XXe siècle animé par l'orchestre Jack Hott du Bugue. L'identification des personnes présentes est ici rectifiée par l'un des membres de l'orchestre, Norbert Marty, qui propose, avec Régis Alix, l'histoire de la batterie achetée à des G.I. américains s'apprêtant à revenir aux Etats Unis.

 

 

 

Photo : André Gory en tenue de spéléologue

 

On peut se procurer ce bulletin à la maison de la Presse et à la librairie Majuscule à Sarlat. Il est toujours possible de s’abonner ou de se procurer les anciens numéros en s’adressant au secrétariat de la société : Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 24201 Sarlat Cedex.

 

       


 

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