Des orgues et des automitrailleuses en Sarladais

Le bulletin n° 139 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 4^e trimestre 2014, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître apportant son lot d’informations sur la vie de la Société et proposant la lecture d’études originales.

Outre les nouvelles de la Société, un hommage à deux de nos membres engagés dans les activités de notre Société (l’abbé Robert Bouet et Jean-Claude de Royere) ainsi que le compte rendu de la sortie d’été à Ajat, Bauzens et La Boissière-d’Ans, et la nouvelle sortie de printemps en Bouriane, aux confins du Quercy et du Périgord, le bulletin 139 de notre Société, propose à ses lecteurs quatre articles, aux sujets variés, qui permettent de mieux connaître l’histoire et l’art de notre région.

En tant qu’organiste de la cathédrale de Sarlat, Bernard Podevin était le mieux placé pour partir à la recherche de ses prédécesseurs. Dans cette première partie de l’enquête qui couvre la période allant du XVIIe au XIXe siècle. Ainsi rencontre-t-on, parmi les personnages mieux documentés, Pierre Vocoret à qui l’on confie la psallette de la cathédrale en 1754, Pierre Dominique Albert Chauchat qui s’occupa de l’orgue de 1771 à 1823, permettant à l’instrument de passer sain et sauf la tourmente révolutionnaire, Joseph Golfin, organiste de 1848 à 1870, directeur de la Société chorale et professeur de musique, enfin François Lafaye, organiste de 1871 à 1894, directeur de l’Orphéon et bien sûr professeur de musique.

L’an 1910 voit naître une nouvelle association culturelle, la Société des conférences de Sarlat., réunissant en son sein le meilleur de la société sarladaise. En 1913, le journal Le Glaneur se fait l’écho d’une de ses conférences faite par Alfred de Tarde sur L’esprit sarladais, un thème cher au conférencier. Une réussite face à une salle comble… Claude Lacombe et Bernard Podevin se sont fait le plaisir de commenter cet article qui révèle certaine pratique d’animation culturelle originale pour prolonger une conférence « à la façon sarladaise » grâce à Fernand de La Tombelle…

Savez-vous qu’entre 1941 et 1942, 225 automitrailleuses auraient du sortir d’ateliers clandestins de fabrication d’armement établis en Sarladais. C’est Joseph Restany, un des principaux responsables du projet, aujourd’hui décédé, qui raconte les étapes et les vicissitudes de ce projet de résistance au cœur du Périgord Noir. Une histoire peu connue… Une information de première main… Un témoignage riche d’informations qui ravivera certainement les souvenirs de certains Sarladais et étonnera les plus jeunes.

On croyait tout savoir sur Alberte Sadouillet-Perrin dont la bibliothèque de Saint-Cyprien porte le nom. Daniel Daudrix et le groupe de travail de Saint-Cyprien révèlent les grandes étapes de sa vie consacrée à l’écriture (du journalisme à l’écriture de romans) entre le Sahara et le Périgord. On y retrouve une personnalité très attachante, curieuse du monde qui l’entoure. Son œuvre est importante et variée. Elle s’y définit elle-même comme romancière et non comme historienne, s’autorisant quelques écarts par rapport à la documentation historique.

Photo : Automitrailleuse fabriquée en Sarladais en 1941/1942

(Photo Arch. dép. Dordogne)