De Belvès à Fanlac

Le bulletin n° 137 d’Art et Histoire en Périgord Noir, 2e trimestre 2014, bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître apportant son lot d’informations sur la vie de la Société et proposant la lecture d’études originales.

La vie de la Société est centrée comme chaque année à cette époque sur le compte rendu de l’assemblée générale qui s’est tenue à Saint-Cybranet. Plus d’une centaine de personnes ont participé à cette réunion qui s’est terminée autour d’un sympathique repas prolongé par une visite du château de Goursac en compagnie de son propriétaire Bertrand Davezac.

Quelques pages, dues à Anne Bécheau, sont consacrées à la sortie de la Société sur les traces des Caumont et des Clermont-Touchebœuf en visitant successivement l’église de Fayrac, la chapelle des Milandes, le château de Goudou, le château de Ferrières en terminant par le château de Monsec.

Trois articles retiennent ensuite l’attention. Le premier, écrit par Andrée Teilhaud, fait découvrir aux lecteurs les moulins de Neauze, leur histoire et leurs propriétaires successifs, évoquant à l’occasion les moutonniers en pays de Belvès. Seule, la filature du moulin du Cros transformée en musée témoigne encore de ce passé qui a fortement marqué le paysage de la vallée.

Jacky Tronel livre tous les détails du dossier du centre de séjour surveillé pour « indésirables français » établi dans le château du Sablou, commune de Fanlac, qui fonctionnera dans ces lieux de janvier à décembre 1940. Le centre, géré et surveillé par une cinquantaine de personnes, va accueillir plus de 200 « indésirables » : des communistes, des tziganes, des Alsaciens autonomistes, mais aussi des anarchistes, des trotskystes, des socialistes ou des syndicalistes, mais les communistes étaient les plus nombreux. Jacky Tronel n’élude aucune question et se fait l’écho de la polémique née au lendemain de l’inauguration de la plaque commémorative érigée non du Sablou.

C’est à Jean Laguionie, aujourd’hui décédé, qui fut en son temps accordéoniste et musicien de bal, mais aussi professeur d’espagnol au collège de Montignac, que l’on doit un très beau témoignage sur les bals dans la région d’Hautefort, dans les années 30. Ecrit d’une plume alerte, le récit est savoureux, riche d’observations et plein d’humour. Il rappellera certainement des souvenirs à bon nombre de nos lecteurs.

Une fois de plus, éclectisme et variété des sujets, sont les mots clés du contenu de ce bulletin.

Photo : Les musiciens de bal : l’orchestre Marty Jack Hott du Bugue, en 1944, à Journiac

(Photo, coll. Jean Batailler)