De quoi frapper l'imagination des lecteurs

Le bulletin n° 136 d'Art et Histoire en Périgord Noir, 1er trimestre 2014, bulletin de la Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir vient de paraître apportant son lot d'informations sur la vie de la Société et proposant la lecture d'études originales.

La vie de la Société signale l'arrivée de nouveaux adhérents, les entrées d'ouvrages et de documents pour notre bibliothèque, et propose quelques brèves concernant les découvertes numismatiques, archéologiques et historiques qui ont fait l'actualité périgourdine.

Quelques pages sont consacrées à la journée d'été de la Société, à Domme, le 6 juillet 2013, avec la conférence de Jacky Tronel sur les « Assignés à résidence » du château du Sablou, à Fanlac, en 1940. Après un déjeuner à Vitrac, notre groupe est parti à la rencontre de Jacques de Maleville au château de Caudon et de sa chapelle monolithe. L'on trouve également l'évocation de la sortie à Terrasson autour du patrimoine bâti ; la visite se terminant par un accueil des participants au château du Fraysse.

Deux articles retiennent ensuite l'attention. Le premier concerne l'aliénation des biens temporels du chapitre de l'Eglise de Saint-Avit-Sénieur au XVIe siècle. A partir des archives du château de Cardou, Jean Darriné analyse la copie d'un procès qui s'est déroulé, en mai 1648, au Parlement de Bordeaux. Cette intéressante étude, en démêlant l'écheveau des liens matrimoniaux et des problèmes judiciaires nous apprend beaucoup sur l'histoire locale.

Brigitte et Gilles Delluc relatent, quant à eux, un événement insolite qui va bouleverser la vie des habitants de Cadouin. En 1875, une communauté des Filles de la Charité s'est installée, a agrandi, transformé le couvent et créé une école ménagère réputée. Mais entre septembre et novembre 1940, des faits singuliers et surprenants vont se produire. C'est un médecin réfugié à Salignac, le Dr Louis Christiaens, déjà connu de nos lecteurs, qui, à la demande de la Mère supérieure, va les rapporter. Il interroge une jeune fille, Jeannette Martin, et entend les témoignages de personnes résidant chez les religieuses. Il semble qu'un « esprit » frappeur se soit acharné sur la « pauvre »Jeannette ainsi que sur tout ce qui touchait la religion. S'ensuit une description minutieuse qui amène chacun à se demander pourquoi et comment furent possibles ces manifestations vues et entendues par un grand nombre de témoins. Le Dr Christiaens avait alors publié un rapport dans une revue scientifique qu'il terminait ainsi : « Y a-t-il un lecteur pour nous donner le fil d'Ariane ou plutôt le fil de Jeannette ? »

En conclusion, comme d'habitude, se confirment la variété et la richesse des articles publiés.