Le
Périgord, éternelle terre de résistances
Le premier bulletin 2011 de la Société
d’Art et d’histoire de Sarlat et du Périgord
Noir vient de paraître. Comme à l’accoutumée,
il débute par les nouvelles de la société
qui s’enrichissent d’une chronique d’actualités
diverses recueillies par Anne Bécheau : on y évoque
les dernières parutions des relevés d’état
civil du Sarladais ; les malheurs des églises de Redon-Espic
et de Saint-Laurent-la-Vallée ; les travaux de restauration
et les découvertes archéologiques de la vieille
église de Saint-Vincent-de-Cosse et l’inauguration
des nouvelles réserves des musées de Sarlat
situées au Roc Bayard.
L’an dernier, lors de sa conférence
annuelle, la Société d’Art et d’Histoire
recevait à Saint-Cyprien le professeur émérite
à l’université de Paris IV-Sorbonne et
membre de l’Institut, Yves-Marie Bercé, qui nous
présenta une réflexion nouvelle sur les soulèvements
des Croquants dans le sud-ouest de la France. C’est
avec beaucoup de simplicité et d’amabilité
qu’il nous permet aujourd’hui de publier l’intégralité
de ce regard neuf, quarante ans après sa soutenance
de thèse, sur les émeutes qui enfiévrèrent
le haut Quercy et le Périgord méridional en
l’an de grâce 1637.
Puis Thérèse Grard-Jaffeux,
Denis Chaput-Vigouroux et Claude Lacombe s’unissent
pour nous présenter Charles Jaffeux (1902-1941), peintre
et aquafortiste, demeuré certainement l’un des
artistes les moins connus parmi tous ceux qui ont œuvré
en Sarladais dans les années 30. Après avoir
retracé ses origines auvergnates et sa formation en
autodidacte, c’est grâce au témoignage
de sa correspondance que les auteurs ont pu reconstituer son
séjour et ses travaux dans notre région où
ses talents de dessinateur et de graveur s’épanouirent.
Il n’est, pour s’en convaincre, qu’à
détailler la finesse et l’exactitude de la vingtaine
d’eaux-fortes, tirées en cartes postales, qu’il
réalisa de Sarlat et ses environs. Toutes ces œuvres,
ainsi que des dessins préparatoires à l’exécution
des eaux-fortes et quelques photographies de famille sont
reproduites et illustrent cet intéressant article.
Le bulletin se termine par des extraits du
Journal de guerre rédigé par Louis et Lucie
Christiaens, témoignage que nous présente Jacques
Potey. La première partie de « Notre Guerre »,
texte original dactylographié demeuré inédit,
couvre la période de mai 1940 à décembre
1941. C’est celle de l’installation d’une
famille de réfugiés à Salignac qui relate
la vie quotidienne du couple dont le mari, jeune docteur en
ces temps difficiles, parcourt la campagne à bicyclette
pour soigner ses concitoyens. Entre deux accouchements, les
problèmes matériels de l’époque
n’empêchent pas ces réfugiés du
nord de nouer de solides amitiés avec la population
locale ou avec d’autres compatriotes tel le chirurgien
de Strasbourg, le docteur Victor Nessmann, replié dans
le Sud-Ouest avec les Alsaciens qui ont fui leur province
promise à la germanisation.
On peut se procurer ce numéro du bulletin
auprès de l’Office de tourisme, de la Maison
de la Presse ou encore de la librairie Majuscule de Sarlat.
Pour en savoir plus sur les études précédemment
parues, on peut consulter le site Internet de la Société
en tapant http://ahspn.free.fr et, pour toute commande de
numéro plus ancien, écrire au secrétariat
de la Société d’Art et d’Histoire
de Sarlat et du Périgord Noir : BP 47, 24201 Sarlat
Cedex.
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