La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°120 - 1er trimestre 2010
Sommaire des bulletins

Entre mythologie populaire et début de la photographie

Le n° 120, 1er trimestre 2010, du bulletin Art et Histoire en Périgord Noir vient de paraître. Outre les traditionnelles informations regroupées dans les nouvelles de la Société, nous trouvons l’annonce de la sortie du 7 juin prochain au château de Lardimalie et au Change. Dans le Courrier des lecteurs, Pierre Martial nous fournit des informations sur les derniers loups en Périgord avec la reproduction de l’illustration de la première page de la revue Le Pèlerin du 24 octobre 1922.
Le premier article de cette livraison est consacré à la visite à Venise d’un groupe de nos adhérents à la rencontre de Pierre Thomas. Petit Périgourdin né en 1305 dans une famille paysanne extrêmement pauvre, il a vécu dans l’intimité des Papes d’Avignon et a occupé le poste prestigieux de Patriarche latin de Constantinople. Cette visite de Venise s’est déroulée en dehors des sentiers battus avec, par exemple, le privilège tout à fait exceptionnel de pouvoir photographier la croix reliquaire de Pierre Thomas. Cette expédition a lancé Geneviève Feurstein-Garrigou dans une évocation fort poétique de Venise en s’inspirant librement d’Alfred de Musset.
Francis Guichard et Jean Lambert nous présentent ensuite le polissoir néolithique de Bard à Domme qui semble le premier signalé dans ce secteur du Périgord Noir.
L’article suivant de Richard Bordes est intitulé « Entre mythe et réalité, Guynefort, un drôle de saint du pays de Hautefort ». Richard Bordes prend comme point de départ le livre d’Eugène Le Roy, La damnation de saint Guynefort, paru en 1902, et comme il le dit, cette chronique cache derrière l’anticléricalisme voltairien… un exemple méconnu de mythologie populaire qui nous vient du fond des âges et perdure jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Nous avons ensuite, commenté par Claude Lacombe, le texte inédit d’une causerie archéologique de Charles Durand sur les Eyzies en 1895. Ce document, certes daté, est un témoignage fort intéressant de la représentation que l’on pouvait avoir de l’archéologie à cette époque. Cet article est riche de renseignements sur quelques figures marquantes des Eyzies, sur le château, sur l’église de Tayac, sur les carrières de kaolin de Pagénal. Il est à noter qu’en août-septembre 1896, Charles Durand réalise les premières photos souterraines d’œuvres pariétales préhistoriques en Périgord (6 heures de pose par cliché avec un éclairage réalisé par 150 bougies !!).
Jean-Claude de Royere clôture ce numéro avec un article intitulé Quel devenir pour la fontaine du château de Sauvebœuf ? En 1926, la famille Oberkampf possédait le château Louis XIII de Sauvebœuf à Aubas et une grosse demeure appelée château de Roche à Clairac, en Lot-et-Garonne. L’héritier de Roche part, avec dans ses bagages, la superbe fontaine Renaissance de Sauvebœuf. Cette fontaine est alors installée dans un pré à vaches, non loin de Roche, où quelque peu oubliée, son état se dégrade inexorablement. En 1997, la fontaine est achetée par la mairie de Clairac. M. Douce, l’actuel propriétaire de Sauvebœuf se porte acquéreur de cette fontaine. Le 22 janvier 1997, le maire de Clairac autorise le démontage et le transport de ladite fontaine. Mais, oh stupeur, si la fontaine est propriété de la commune, le terrain tout autour appartient au nouveau propriétaire de Roche qui s’oppose à tout passage d’engins ou de camions. Clochemerle n’est pas loin !… Cette malheureuse fontaine va-t-elle disparaître ?


On peut d’autre part se procurer des numéros du bulletin en écrivant au secrétariat de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 – 24201 Sarlat cedex ; ou auprès de l’Office du tourisme, de la Maison de la Presse, de la librairie Majuscule ou encore à L’Orange bleue à Sarlat.

Colette Druet

 



 

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