La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°118 - 3ème trimestre 2009
Sommaire des bulletins

Société d’art et d’histoire de Sarlat et du Périgord Noir

Le numéro 118 (3ème trimestre 2009) du bulletin Art et d’Histoire en Périgord Noir vient de paraître. Outre les traditionnelles informations d’actualité regroupées dans la rubrique Nouvelles de la Société, nous trouvons le compte rendu circonstancié de la journée dommoise du 27 juin dernier qui s’est tenue dans la bastide. Elle débuta par la conférence que François d’Orcival, né Amaury de Chaunac-Lanzac, offrit à notre société sur le Roman de l’Elysée qu’il conta avec talent d’après l’ouvrage qu’il publia en 2007, puis se poursuivit dans l’après-midi par la visite exceptionnelle, commentée par Anne Bécheau, du château du Roy nouvellement dégagé de l’encombrante végétation qui l’avait envahie et se termina par celle du musée de l’Oustal, ancien musée Paul Reclus.

Dans cette livraison, les articles de fond sont au nombre de quatre. Tout d’abord, Claude Lacombe vient compléter par de nouveaux éléments biographiques puisés dans le livre de raison de Jehan de Rafailhac, juge de Badefols-d’Ans dans les années 1630-1670, l’histoire mouvementée de Louis de Bonneguise, écuyer, sieur du Soulier et fleur de coquin du XVII° siècle comme le qualifia l’archiviste paléographe Maurice Oudot de Dainville dans une précédente étude publiée en 1923. On apprend ainsi les circonstances pour le moins originales du mariage du sieur du Soulier avec Anne de Blanc qu’il enleva lors d’un enterrement, les querelles à répétition avec ses voisins, l’accusation de fabrication de fausse monnaie et de vols de bétail ainsi que divers excès, accrochages, coups de fusil et assassinats dans lesquels il fut impliqué. On le retrouvera en 1680 incarcéré dans les prisons de l’hôtel de ville de Bordeaux, âgé de 58 ans.

L’article suivant enchaîne avec l’étude que Jean Darriné consacre aux grands travaux que connut la bastide de Beaumont dans la décennie 1770-1780. Des projets à la réalisation, on suit le déchaînement des passions beaumontoises à propos de la démolition partielle des remparts, du nivellement et du pavage de la place centrale ou encore de l’élargissement et la réfection des rues. Pas à pas, on peut suivre les commissaires-enquêteurs sur le site grâce au contenu du procès-verbal qu’ils dressèrent le 23 février 1774. Quant à l’adjudication des travaux et à la réalisation finale, il faudra attendre encore un peu…

A l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, Francis Guichard avait présenté dans notre bulletin une longue étude sur les journées qui ont précédé le 10 mars 1789 et l’élaboration des cahiers de doléances en sarladais. Contrairement aux autres élections du Périgord, c’est celle de Sarlat qui a conservé le plus petit nombre de ces cahiers et celui de la ville était resté inconnu. F. Guichard, qui vient d’en trouver copie dans le fonds du vicomte Gaston de Gérard remis récemment aux Archives départementales, le publie in extenso en y apportant commentaires et annotations.

Pour terminer ce numéro, nous trouvons la suite du récit que Jacques Jardel consacra à sa vie de pensionnaire au collège La Boétie, à Sarlat, pendant l’occupation allemande. Après les années 1940-1942 retracées dans le précédent numéro, voici maintenant la période 1943-1945 à l’atmosphère plus tendue : la Gestapo étant installée à l’hôtel de la Madeleine à Sarlat, à l’hôtel burg à Vitrac, etc. Petits faits de résistance, relation entre collégiens, conseil de discipline, évocation de professeurs mais surtout pour finir la fête du 8 mai 1945 place de la mairie et au Plantier. L’article est illustré de nombreuses photographies des diverses cérémonies commémoratives et de portraits des professeurs de cette époque.



 

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