Des
mines de Simeyrols au facétieux préfet Romieu,
une invitation à découvrir les multiples facettes
du Périgord Noir
Le n° 114 d’Art et Histoire en
Périgord Noir, apporte sa moisson d’informations
où humour, culture, étude et protection du patrimoine
font bon ménage sous la plume érudite et bénévole
d’amateurs éclairés et de chercheurs confirmés.
Et l’on vérifiera facilement qu’il est
difficile de parler histoire et patrimoine architectural sans
croiser le thème des églises.
Comme chaque année, la Société n’hésite
pas à amener ses adhérents à la découverte
de son territoire, de son patrimoine, et parfois de sa gastronomie,
dans des sorties concoctées, pour l’une, par
Alain Blondin avec l’aide de Michèle Bouyssonnie,
Claude Lacombe et Anne Bécheau (vers Paulin, Archignac,
Ladornac, Chavagnac, Nadaillac, Marcillac-Saint-Quentin) ou,
pour l’autre, par Francis Guichard pour la sortie-conférence
de Besse, avec Jean-Claude de Royere et Pierre de Champfleury,
pour profiter de l’érudition d’Hubert Delpont
venu amicalement de Nérac pour analyser et souligner
devant un auditoire captivé la précocité
de la réaction des paysans du Sarladais dans les révoltes
de Croquants, dès juillet 1789.
Michel et Monique Genty nous convient ensuite
à participer au combat qu’ils ont entrepris pour
la sauvegarde des ruines de la chapelle romane du Cheylard,
sise sur la commune des Farges, sur un coteau surplombant
la Vézère, non loin de Montignac. Une initiative
généreuse et louable que la Société
d’Art et d’Histoire en Périgord Noir a
souhaité soutenir.
Claude Lacombe et Jean-Claude de Royere nous
font, quant à eux, découvrir une façon
originale de demander des subsides, autrement dit une subvention,
au préfet de la Dordogne Alexandre Romieu, vers 1840-1843.
Vous n’en croirez pas vos yeux, les organisateurs du
Comice agricole de Saint-Cyprien présidé alors
par Jean-Baptiste de Clermont-Touchebœuf, premier maire
de Mouzens (un ancêtre de Jean-Claude de Royere) ont
choisi de faire la demande en vers !!... L’on ignore,
hélas, si la demande fut suivie d’effets…
Autre surprise, saviez-vous que le préfet de la Dordogne
Romieu était présenté en son temps comme
« l’homme le plus gai de France », et qu’Alexandre
Dumas, lui-même, se plaisait à raconter ses facéties.
Vous en trouverez quelques exemples savoureux à la
lecture de l’article.
Savez-vous aussi que sur la commune de Castels,
au lieu-dit Notre-Dame, une chapelle dédiée
à saint Gervais a été construite en 1513
pour tomber en ruine au XVIIIe siècle, être reconstruite
en 1776 pour être de nouveau en ruine au XIXe siècle
pour être reconstruite une fois de plus dans les années
1860 et enfin être rasée en 1984 pour des questions
de sécurité ? Une unique photographie témoigne
de son existence et Jacqueline Jouanel nous livre tous les
détails de cette histoire surprenante pour le moins
originale.
Qui n’a pas été intrigué
par la rangée de bâtiments visibles sur le plateau
de Simeyrols, au bord de la route allant vers Carlux et par
les fumées blanchâtres que certains disent avoir
aperçues courir à ras du sol des coteaux du
secteur ? Avec Michel Lasserre, on s’aperçoit
que le gisement de lignite, un charbon fossile au pouvoir
calorifique plutôt faible, découvert à
Simeyrols dans les premières années du XIXe
siècle, a, malgré tout, fait l’objet d’une
exploitation dès 1820. Dès lors cette exploitation
connaît des hauts et des bas et une concurrence sévère
où s’engagent bon nombre de notables locaux.
L’activité minière ne cessera définitivement
qu’en 1953.
Connaissez-vous les grottes de Notre-Dame
et de la Demoiselle, dans la vallée de la Lousse à
Daglan ? Francis Guichard nous dit tout sur les légendes
des grottes du Roc de Bedeau à Daglan et sur l’origine
de la chapelle vers le XIIe siècle. C’est l’occasion
de mettre notre équipement spéléo pour
visiter les grottes surplombant le vallon où a été
bâtie la chapelle en tentant d’y retrouver les
traces d’un oratoire primitif qui aurait pu abriter
la statue de la Vierge pendant les travaux de construction
de la chapelle.
On pourra en consultant le site Internet de la Société – http://ahspn.free.fr
– en savoir plus sur toutes ces études et celles déjà publiées.
Pour se procurer le bulletin, s’adresser au secrétariat de
la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir,
B.P. 47, 24201 Sarlat Cedex, ou bien dans les librairies sarladaises
: Majuscule, Maison de la Presse, l’Orange bleue.
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