La Société d'Art et d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir

 
BULLETIN n°109 -2ème trimestre 2007
Sommaire des bulletins

Le numéro 109 (2ème trimestre 2007) du bulletin Art et d’Histoire en Périgord Noir vient de paraître, enrichi exceptionnellement d’une couverture en couleur. Outre les traditionnelles informations d’actualité regroupées dans la rubrique Nouvelles de la Société, nous trouvons le compte rendu de l’assemblée générale du 10 mars dernier avec les rapports des différents intervenants et le résultat des élections pour le renouvellement du Conseil d’administration.

Dans cette livraison, les articles de fond sont au nombre de cinq. Tout d’abord, Annick Lebon nous présente saint Pierre Thomas, né à Salles-de-Belvès (1305-1366), « un Périgourdin dans les tempêtes missionnaires du XIV° siècle ». Ce très important article détaille la vie, l’action et le cursus flamboyant de ce personnage, pauvre parmi les plus pauvres, qui deviendra Patriarche latin de Constantinople. Avec érudition, Mme Lebon replace cette figure, à la fois atypique et représentative de la chrétienté occidentale au temps des papes d’Avignon, dans ses rapports avec les implantations missionnaires et les églises orientales menacées par l’invasion mongole. Peu de nos contemporains connaissent l’existence de ce personnage et son œuvre. On pourra pourtant juger de l’importance de sa mémoire par la dévotion qu’il a suscitée et par son iconographie où l’on retrouve un grand nombre d’artistes de grand renom, iconographie demeurée pour l’essentiel inédite jusqu’à ce jour en Périgord.

L’article suivant enchaîne avec « Les Jésuites à Sarlat, une présence de 273 ans », que nous détaille Bernard Podevin. C’est en 1698 qu’eut lieu la première installation des Jésuites à Sarlat avec l’achat de la maison dite de d’Autrery, à côté de l’hôtel de ville. Mais il fallut attendre 1752 pour que soient arrêtées les conventions relatives à l’établissement d’un collège de Jésuites entre les représentants de la ville et du clergé. Après bien des difficultés, celui-ci n’ouvrira effectivement qu’en 1850 dans l’imposant édifice, construit à la fin du XVII° siècle, qui domine SarIat et fait partie de son paysage. Jusqu’en 1967, qui vit le départ de son dernier recteur, la ville lui doit une grande partie de sa réputation avant le grand développement du tourisme. C’est ainsi que B. Podevin peut conclure l’article en écrivant que les « Jésuites ont laissé à Sarlat leur empreinte dans les vieux murs ».

Des années 1792-1794, baptisées « la Terreur », le Sarladais n’a conservé que peu de documents car ils furent le plus souvent détruits. A l’aide d’extraits d’un dossier d’une cinquantaine de documents conservés par des particuliers, Jean-Claude de Royere nous plonge dans cette période trouble qui suit le 10 août 1792. Si bien des régions de France entrèrent en rébellion ouverte contre la commune insurrectionnelle de Paris, il semble que la population locale ait surtout opposé aux multiples réquisitions une grande force d’inertie et une résistance passive. Les menaces recueillies par M. de Royere qui terminent chaque circulaire ou arrêté adressé aux officiers municipaux sont éloquentes à ce sujet. Elles nous montrent que si la tâche des « bons sans culottes » n’était pas facile, celles des citoyens municipaux devaient l’être enore moins…

Puis suit le récit d’un drôle de miracle survenu à Jayac à la fin du XIX° siècle. Il s’agit d’une série d’apparitions de la Vierge, au cours des années 1869-1870, dans un vallon perdu de la commune et rapporté avec verve par un auteur anonyme. D’après Claude Lacombe qui apporte des compléments à ce texte et en a étudié le style, il doit être attribué à Eugène Le Roy et illustre bien son engagement et ses convictions de libre-penseur alors qu’il a atteint la quarantaine et est devenu franc-maçon. Ce même auteur, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort, n’a-t-il pas publié dans le même journal, un mois plus tôt, un premier article humoristique et anticlérical – également retranscrit – intitulé « Les pèlerins modernes » et écrit dans le droit fil de celui du miracle de Jayac ? Pour terminer ce numéro, Romain Bondonneau et Michael Jacobson nous font revivre la terrible journée du 17 janvier 1957 qui vit un pan entier de falaise s’abattre avec fracas sur des maisons du paisible village de La Roque-Gageac : « un bout de paradis en enfer… » Des décombres des maisons écroulées on retirera trois victimes ; pourtant des signes précurseurs avaient eu lieu. Avec la relation de l’éboulement, les deux auteurs passent en revue les causes de celui-ci, puis la vie qui reprend difficilement, les travaux de purge du rocher et les nouveaux aménagements qui suivirent, le tout illustré de photos saisissantes et évocatrices.

Si vous voulez en savoir plus sur ces études et sur celles précédemment parues, vous pouvez consulter le site Internet de la Société en tapant http://ahspn.free.fr
On peut d’autre part se procurer des numéros du bulletin en écrivant au secrétariat de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, B.P. 47 – 24201 Sarlat cedex ; ou auprès de l’Office du tourisme, de la Maison de la Presse, de la librairie Majuscule ou encore à L’Orange bleue à Sarlat.

 

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